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L’Asie toujours accro au charbon, malgré les tentatives de diversification

L’Asie toujours accro au charbon, malgré les tentatives de diversification

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Ennemi numéro un de la transition énergétique, le charbon reste toujours la source d’énergie la plus utilisée des grandes économies asiatiques, notamment en Chine, en Inde et en Indonésie.

La Chine a beau être championne du solaire et des éoliennes, elle reste dépendante du charbon. Ses besoins en énergie ne cessent d’augmenter et les autorités privilégient la sécurité de l’approvisionnement et le coût le plus compétitif à court terme. Les raisons de l’augmentation de la demande tiennent à la fois à la croissance de la population, mais aussi à l’adoption de modes de vie plus énergivores et depuis quelques années à la multiplication des data centers avides en électricité.

Le Parti communiste chinois parle du charbon comme d’une pierre de ballast, comme ces pierres mises dans les coques des bateaux pour leur apporter de la stabilité. Les nouvelles centrales à charbon sont là pour prendre le relais quand les énergies renouvelables ne sont pas au rendez-vous. Elles doivent aussi répondre aux besoins de l’industrie.

Des coupures d’électricité marquante

En Chine, on est encore marqué par les coupures d'électricité des années 2021 et 2022. Depuis, l’extraction et l’importation de charbon ont atteint des records. Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie, la Chine consomme plus de la moitié du charbon mondial. Son importance dans le mix énergétique du pays va rester centrale. D'autant que la baisse entamée en 2022 du prix du charbon – aujourd’hui fixé autour de 95 dollars la tonne – devrait se poursuivre, selon le spécialiste des matières premières Argus Media.

Cet engouement pour le charbon est d’ailleurs le même en Inde et en Indonésie. Pour ces pays aussi le charbon reste une valeur sûre. L'Inde et l'Indonésie sont, après la Chine, les deux plus importants consommateurs au monde de ce combustible. En Inde, on estime que la capacité totale des centrales à charbon pourrait augmenter de 90 % d'ici à 2047. On a totalement abandonné l'idée d'un pic de son utilisation en 2035. Même chose en Indonésie où le recours au charbon ne faiblit pas.

Des bailleurs pas au rendez-vous

Jakarta avait pourtant pris des engagements pour réduire son utilisation. Mais l’Indonésie vient de revenir début décembre sur la fermeture anticipée de la centrale à charbon de Cirebon 1. Elle devait servir de modèle pour l’arrêt d’autres centrales avant qu’elles n’arrivent en fin de vie. Parmi les explications, il y a les coûts importants pour financer les énergies renouvelables capables de remplacer Cirebon, mais également l’importance du montant à payer au propriétaire de la centrale pour compenser cet arrêt prématuré.

Pour sortir du charbon, le pays aura besoin de soutiens financiers. Sur les 20 milliards de dollars promis par les bailleurs dans le cadre du programme Jetp (Just Energy Transition Partnership), le pays n’a pour le moment reçu que trois milliards. Jakarta manque aussi de moyens pour aider les industriels à faire le choix d'une énergie moins polluante. Une grande partie des usines indonésiennes ne sont pas raccordées au réseau et utilisent également du charbon pour produire l'électricité dont elles ont besoin.

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