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Menaces sur le cacao: y aura-t-il toujours du chocolat à Noël?

Menaces sur le cacao: y aura-t-il toujours du chocolat à Noël?

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C'est pendant les fêtes de fin d'année que l'on consomme le plus de chocolat, issu du cacaoyer, un petit arbre dont la culture est confrontée, en particulier en Afrique de l'Ouest, aux ravageurs et au changement climatique. Mais des solutions existent. Gare à la crise de foie. Noël est la période où l'on mange le plus de chocolat, surtout en Europe et en Amérique du Nord. Le cacaoyer fait en effet partie de ces plantes cultivées au sud et surtout consommées au nord. C'est en Suisse où l'on mange le plus de chocolat. La France n'est pas loin derrière, avec plus de 30 000 tonnes achetées au moment de Noël – et c'est peut-être pour ça qu'on grossit pendant les fêtes ! La consommation de chocolat a pourtant diminué ces derniers temps, avec l’explosion des prix, en raison de la loi de l'offre et de la demande. Il y a deux ans, la production de cacao a chuté en particulier en Afrique de l’Ouest, alors que la Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial, et le Ghana représentent 70 % de la production mondiale de cacao. C'est une conséquence du changement climatique, mais pas dans le sens où on le redoutait. À lire aussiPâques: à cause du changement climatique, les prix des chocolats s'envolent Trop de pluie « On a craint pendant longtemps des sécheresses dans certaines zones de Côte d’Ivoire et du Ghana, explique Christian Cilas, chercheur et correspondant cacao au Cirad, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement. Mais, en fait, la plus grosse crise est venue en 2023 par des excès de pluie qui ont entrainé des problèmes de floraison, de chute de fleurs, de manque de pollinisation et surtout la pourriture brune des cabosses, une maladie causée par un champignon qui s’est propagée de façon très importante avec les pluies. » Ça devient chaud pour le cacao qui doit aussi affronter outre le changement climatique d’autres menaces : des maladies, des ravageurs et en premier lieu le swollen shoot, un virus transmis par un insecte, la cochenille. « Ce virus existe dans la flore africaine sur d’autres espèces végétales et il y a eu ce qu’on appelle en épidémiologie un saut d’hôte : le virus est passé sur le cacao par l’intermédiaire d’un vecteur que sont les cochenilles. La maladie est en progression et provoque la mort de parcelles d’arbres », précise Christian Cilas. Solutions hybrides Mais face à ces menaces, la recherche agronomique n'est pas inerte et il existe des solutions. D'abord l'agroforesterie, qui a fait ses preuves : des cultures vivrières au milieu d'arbres, ce qui procure de nombreux avantages pour les cultures et pour le climat. Les scientifiques mettent aussi au point des cacaoyers hybrides. « Par le biais de croisements, il est possible d’avoir du matériel végétal qui soit plus résistant à certaines maladies notamment. C’est une solution, mais une solution à long terme parce que lorsqu’il y a des problèmes climatiques ou des maladies qui émergent, mettre au point des variétés plus résilientes prend un certain temps », souligne Christian Cilas. Mais pourrait-on imaginer à terme un Noël sans chocolat ? « A priori non, répond Christian Cilas, du Cirad. Ce qui se passe souvent, c’est que les zones de production bougent. Il y a des pays qui se mettent à faire plus de cacao maintenant, au Libéria, ou en Afrique centrale. Le Pérou a aussi augmenté sa production. Et des pays asiatiques sont également intéressés à produire du cacao. » Nous voilà rassurés : ce n’est pas encore cette année qu’on mangera moins de chocolat. À lire aussiPremière cotation d'une plantation de cacao
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