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Comment les activités humaines ont aggravé les inondations meurtrières en Asie du Sud-Est

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Fin novembre, deux tempêtes tropicales ont frappé l'Asie du Sud-Est. En quelques jours, des torrents de pluie ont dévasté le Sri Lanka, une partie de la Malaisie, de la Thaïlande et de l'Indonésie, faisant plus de 1 800 morts. C'est la catastrophe naturelle la plus meurtrière depuis le tsunami de 2004. L'île indonésienne de Sumatra a été particulièrement touchée, avec plus de 1 000 morts et des centaines de personnes toujours disparues. L'Homme est en partie responsable de ces évènements. Ditwah au Sri Lanka, Senyar en Indonésie. Deux tempêtes tropicales exceptionnelles qui ont déversé fin novembre de fortes pluies. Inondations, coulées de boue et glissements de terrain ont fait au moins 1 800 morts et des milliards de dollars de dégâts. Un groupe international de scientifiques vient de réaliser une analyse de tous les facteurs qui ont mené à la catastrophe. Si les pluies de mousson sont naturelles dans cette partie du globe, les chercheurs sont formels : leur intensité, elle, a été anormale. Ils assurent que les inondations meurtrières ont bien été favorisées par le dérèglement climatique. Or l'Homme est le responsable de la crise climatique. Mais notre responsabilité ne s’arrête pas là. En Indonésie notamment, de plus en plus de voix s'élèvent pour accuser la déforestation. Mauvaise gestion de crise Salsabila est membre de l’association de femmes Solidaritas Perempuan à Sumatra. Elle revient tout juste de la région d'Aceh, l'une des plus touchées. Elle décrit une situation critique : l'accès à l'eau et à la nourriture est difficile, des maladies émergent et les rescapés manquent de médicaments. Selon elle, le gouvernement ne fait pas assez pour secourir les sinistrés : le président refuse de déclarer l’état de catastrophe naturelle, ce qui empêche le décaissement de fonds. « En tant que citoyenne indonésienne, je suis profondément déçue et honteuse de leur réaction, raconte Salsabila. Un village du district de Sekarat a même été déclaré complètement perdu. Toutes les maisons et les environs ont été emportés par les inondations. Je n'imagine même pas la peur que les habitants ont dû ressentir lorsque l'eau a atteint la hauteur des cocotiers, soit environ 6 mètres, et a dévasté tout leur village. » « Aceh Tamiang est l'un des endroits qui compte le plus grand nombre de plantations de palmiers à huile de la région, c'est l'une des principales raisons qui expliquent que les inondations ne se soient pas résorbées. » Les forêts sont des éponges Dans le pays, la déforestation est massive. L'île de Sumatra a perdu presque 4,5 hectares de forêt en 25 ans, une surface plus grande que la Suisse, pour l'exploitation minière et surtout pour l'agriculture industrielle de palmiers à huile et faire place à des villes qui s'étendent de manière anarchique. Pour Salsabila, « il ne s'agit pas seulement d'une catastrophe climatique, mais aussi d'une catastrophe environnementale et si cela continue, les conséquences dans le futur seront sans aucun doute bien pires. » Les forêts intactes agissent en effet comme des boucliers face aux inondations Les feuilles et les branches ralentissent la chute de la pluie, la couche de feuilles au sol protège la surface et les racines, avec tous les tunnels créés par les petits animaux comme les vers de terre, font de minuscules chemins qui permettent à l'eau de s'infiltrer. Les plantes absorbent aussi une partie de l'eau. Puissants lobbys industriels « Une forêt est une éponge naturelle », expliquent des chercheurs dans The Conversation. Si on la coupe, si on tue la vie du sol avec toute sorte de pesticides pour l'agriculture, alors le paysage perd sa capacité à absorber l'eau. La pluie s’accumule et fait déborder les rivières, l'eau qui ruisselle emporte le sol, ce qui engendre des inondations et des glissements de terrain. Au Parlement, le ministre indonésien des Forêts a bien mis en cause « une mauvaise gestion forestière ». Le ministre de l’Environnement a, lui, suspendu quelques permis d'exploitation à Sumatra. Ils promettent de mieux contrôler et de punir les entreprises qui ne respectent pas les permis. Mais il va falloir bien plus « face aux intérêts puissants » et à l'impunité des exploitants d'huiles de palme, de bois et de minerais, souligne l'Institut Lowy, un think tank australien, très critique lui aussi de la politique indonésienne. Changement climatique, destruction de la nature et destruction des sols : l'Homme est responsable de cette triple crise. Il faut donc agir sur ces trois facteurs pour éviter ces terribles catastrophes et ces milliers de morts.
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