Mayotte veut relancer les échanges avec les pays voisins d'Afrique
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Près d’un an après le cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte le 14 décembre 2024, l'île française veut relancer les échanges avec les pays africains riverains de l’océan Indien. En particulier avec le Kenya qui fut d’un grand secours au lendemain de la catastrophe. Il s'agit d'élargir les débouchés des entreprises de part et d'autre, mais aussi d'améliorer le pouvoir d’achat des Mahorais.
Après le passage du cyclone Chido, le Kenya fut l’un des premiers fournisseurs de denrées et de matériaux à Mayotte. Nairobi n’est qu’à deux heures et demie d’avion du territoire français ; le port kényan de Mombassa, à trois jours de bateau du port mahorais de Longoni.
Accélérer les liaisons aériennes et maritimes avec le KenyaEt le Kenya veut renforcer ces liens avec Mayotte. « Kenya Airways relie déjà Nairobi à Mayotte tous les deux jours, un vol de passagers, souligne le secrétaire d'État kényan aux Affaires étrangères, Abraham Korir Sing'Oei. Notre intention est d'étendre cette liaison aérienne au fret. Nous aménageons aussi certaines de nos lignes maritimes entre Mombasa et Longoni, à Mayotte, pour accélérer le transport de marchandises, surtout de produits frais, vers ce marché. »
Importer des produits moins chersÉtablir des ponts, daraja en swahili, la langue régionale commune, c’est le but des conventions du même nom que Mayotte a signées avec plusieurs pays africains voisins avant la catastrophe. L'enjeu est encore plus important depuis : faire baisser le coût des approvisionnements (1 milliard d’euros par an), dont plus de la moitié sont toujours expédiés par la métropole, à 8 000 km de là, est urgent. « Ce sont des produits des denrées alimentaires qui viennent de la Métropole, de très loin, rappelle la vice-présidente du conseil départemental de Mayotte, Zamimou Ahamadi, alors qu'on a juste l'Afrique qui est à côté ! Il y a le Kenya, il y a le Mozambique - parce qu'on a déjà une convention avec le Mozambique, Madagascar, les Comores, et on tend à l'étendre à d'autres pays pour pouvoir lutter contre la problématique de la vie chère aujourd'hui à Mayotte. »
Pont entre l’Afrique et l’Europe pour le secteur de la techLes entrepreneurs de Mayotte voient aussi des opportunités dans leur environnement régional, en particulier dans le secteur de la tech. C’est le cas du PDG d’ITH Datacenter, une infrastructure qui a survécu au cyclone. « Quand on a conçu notre projet, on l'a conçu aussi pour s'intégrer dans notre environnement régional, souligne Feyçoil Mouhoussoune. Le niveau de service avait vocation à pouvoir desservir des besoins régionaux. J'étais au Kenya l'année dernière. J'ai rencontré plusieurs opérateurs de data centers. On a une petite valeur ajoutée qui est qu'on est soumis à une réglementation européenne, et dans notre secteur, c'est plutôt un atout. »
La suspension du partenariat de l'Union européenne avec le Kenya par la Cour de justice de l'Afrique de l'Est, pourrait cependant ralentir les projets respectifs des entreprises de Mayotte et du Kenya.