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À la Une: Poutine bombe le torse

À la Une: Poutine bombe le torse

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Cinq heures de discussions ce mardi au Kremlin pour pas grand-chose. Aucun accord de paix en vue et pas de conférence de presse. Juste des menaces. « Nombreux étaient ceux qui redoutaient un tel dénouement, pointe Die Welt à Berlin. Poutine n’a donné aucun détail. Son conseiller Iouri Ouchakov a déclaré qu’aucun compromis n’avait encore été trouvé sur la question des territoires et que le Kremlin ne voyait “aucune solution à la crise“. » Mais le fait le plus saillant, poursuit Die Welt, est que « peu avant la réunion au Kremlin, Poutine a accusé les alliés européens de Kiev de saboter les efforts menés par les États-Unis pour mettre fin à la guerre en Ukraine. “Ils n’ont aucun programme de paix, ils sont du côté de la guerre", a-t-il déclaré à propos des Européens. (…) Avant de formuler cette menace : “si l’Europe décide de nous faire la guerre, nous sommes immédiatement prêts“. Ces accusations, pointe le quotidien allemand, qui ont pour objectif semer la discorde entre Trump et les pays européens et de préparer le terrain pour exonérer Moscou de toute responsabilité dans l’absence de progrès. » La « faute » aux Européens En effet, complète Libération à Paris, « l’objectif est limpide : blâmer les Européens pour le manque d’avancées vers la fin de la guerre (…). Pourquoi ? Parce que les Européens ont eu l’outrecuidance de ne pas approuver son plan de paix. Poutine les accuse de vouloir “empêcher“ les efforts américains visant à mettre fin à la guerre (…), allusion aux efforts des Européens pour modifier le plan de paix en 28 points, dévoilé le 21 novembre, dicté par les Russes aux Américains et que ces derniers avaient présentés comme un effort négocié. Ce plan, pour lequel ni l’Ukraine ni les Européens n’avaient été consultés, avantageait totalement la Russie. » Deux camps En fait, analyse Le Figaro, « il y a désormais deux camps bien identifiés, l’un russo-américain, l’autre euro-ukrainien. Quand le premier s’emploie à décider ce qu’il adviendra du second, cela risque fort d’être au détriment de celui-ci. Un arbitre de bonne foi eût imposé la présence de toutes les parties concernées à chaque étape des pourparlers. Aujourd’hui, Européens et Ukrainiens savent pertinemment que “l’Amérique d’abord“ se soucie fort peu de leurs intérêts, pointe encore Le Figaro. Trump poursuit la gloire d’un Nobel de la paix emballée dans les ors de contrats mirifiques sur les ressources de la Sibérie et de l’Arctique, éclaboussant de profits direct sa famille et ses affidés. Si cela requiert l’abandon de quelques territoires en ruine, déjà occupés aux trois quarts par la Russie, qu’on en passe par là ! » Quant à Poutine, « le maître du Kremlin a choisi son interlocuteur en connaissance de cause. Tant qu’il gardera la main, il ne se privera pas de fixer lui-même le prix de la paix. » Et pour ce qui est des Européens, conclut Le Figaro, « assis sur le banc de touche, ils ne peuvent même pas se plaindre, faute d’être en mesure de proposer une autre partie. » Se débrouiller seuls Enfin attention, prévient le New York Times, « céder à Poutine, ce serait renoncer à bien plus que l’Ukraine. (…) Poutine ne souhaite pas la coexistence. Il aspire à la domination, même au prix du million de victimes que ses forces auraient déjà subies. Cela ne changera pas. Poutine se considère comme une figure historique mondiale et a jusqu’à présent réussi à imposer sa volonté à des adversaires qu’il méprise, les jugeant faibles, vaniteux et corruptibles. En envoyant deux promoteurs immobiliers négocier avec lui, le président Trump n’a fait que conforter son attitude. » Et le New York Times de citer cette phrase de Winston Churchill : « les Nations qui sont tombées au combat se sont relevées, mais celles qui se sont rendues sans résistance ont disparu. » Le quotidien américain poursuit : « l’avertissement le plus important ici s’adresse aux Nations libres du monde entier, et plus particulièrement aux Nations européennes. L’ère de la Pax Americana touche peut-être bientôt à sa fin. Dès lors, chaque région, chaque pays devra se débrouiller seul face à des adversaires enhardis et avides. Pour savoir comment mener ce combat, conclut le New York Times, il suffit de regarder les Ukrainiens que nous abandonnons honteusement et à nos risques et périls. »
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