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Turquie: le journaliste Fatih Altayli condamné à quatre ans de prison pour «menace» envers Erdogan

Turquie: le journaliste Fatih Altayli condamné à quatre ans de prison pour «menace» envers Erdogan

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En Turquie, le journaliste Fatih Altayli a été condamné, le 26 novembre dernier, à quatre ans et deux mois de prison pour « menace » envers le président Recep Tayyip Erdogan. Ce commentateur très populaire sur les réseaux sociaux avait été arrêté et écroué en juin dernier pour avoir fait référence aux sultans qu’on assassinait sous l'empire ottoman lorsqu’ils ne plaisaient pas à la population. Cette phrase n’a visiblement pas plu aux autorités, dans un des pires pays pour la liberté de la presse.

Un fauteuil vide, avec ce simple mot « Adalet », « Justice » en turc, apparait sur ses réseaux sociaux. C’est de ce fauteuil que Fatih Altayli menait ses interviews pour sa chaine YouTube suivie par 1,7 million d’abonnés. Même en prison, le célèbre journaliste a continué son métier, jusqu’à très récemment, selon Erol Onderoglu, représentant de Reporters sans frontières en Turquie. « Pendant les cinq premiers mois de sa détention, il parvenait à réaliser dans des circonstances carcérales ses émissions, puisqu'il arrivait à retransmettre des extraits d'interviews qu'il avait pu réaliser avec le maire métropolitain d'Istanbul, Imamoglu, qui occupe la même prison de Silivri Marmara, en périphérie nord d'Istanbul. Non seulement son équipe est restée extrêmement solidaire avec Altayli, mais des dizaines de journalistes ont pris le relais en occupant ce fauteuil, cette chaise de Monsieur Altayli en son absence et en faisant en sorte que son émission reste opérationnelle en faveur de l'opinion publique ».

Une référence historique interprétée comme une menace

Depuis sa condamnation le 26 novembre à quatre ans et deux mois de prison, Fatih Altayli s’est tu. Il a fait appel de la décision de justice et prépare sa défense. Le 22 juin, le journaliste, une des plus populaires de Turquie est arrêté après la diffusion d’une émission dans laquelle il fait une référence historique aux sultans ottomans qu’on éliminait lorsqu’ils n’étaient pas appréciés. Une référence considérée comme une menace contre le président Erdogan. Une phrase sortie de son contexte, se défend Fatih Altayli. « En 40 ans d’exercice professionnel je n’ai jamais menacé qui que ce soit », dit-il devant les juges

Une sentence « d’une sévérité rare »

Pour Erol Onderoglu, la sentence prononcée contre Fatih Altayli est d’une sévérité rare. Elle a pour but de museler le peu de voix libres qu’il reste en Turquie. « Ces dix dernières années, pour motif de réforme judiciaire, la hiérarchie judiciaire a été soumise au contrôle du gouvernement sous cette présidence dite "d'hyper-présidence". Et bien aujourd'hui, nous assistons à des condamnations scandaleuses. Monsieur Fatih Altayli incarne le symbole des journalistes critiques. C'est aussi une manière assez efficace pour intimider l'opinion publique, républicaine ou contestatrice ».

Vingt journalistes ont été emprisonnés en Turquie en 2025. Parallèlement à une vague de répression contre l’opposition politique. Dans le classement de Reporters sans frontières, la Turquie figure à la 159e place sur 180.

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